Pour contribuer concrètement à initier le progrès en matière de promotion de la santé et de prévention, à l’échelle de l’individu et de la société, la Fondation APRIL renforce et élargit sa mission en 2023 grâce à une approche ambitieuse et novatrice, basée sur les sciences comportementales.
Passer d’une approche du cure au care
« Notre système de santé fait face à un enjeu majeur : celui de sa pérennité et de son efficacité au regard des nombreux défis que posent l’évolution des modes et conditions de vie des Français, les progrès scientifiques et technologiques, les difficultés rencontrées par les établissements et les professionnels de santé, l’accroissement des inégalités sociales et territoriales, l’apparition de nouvelles pathologies dont la complexité s’accroît… En toile de fond de tous ces défis se trouve la question du financement de notre système de santé et des voies encore non explorées pour y contribuer, en particulier la prévention en santé qui n’a pas encore donné son plein potentiel » Eric Maumy, Président du groupe APRIL.
Convaincu qu’il est possible de construire une culture autour de la promotion de la santé et qu’il est indispensable de mettre en œuvre une politique systémique de prévention, le groupe APRIL renouvelle en 2023 la Fondation APRIL avec l’ambition de contribuer à faire passer notre société du « cure » au « care ».
Au-delà de la responsabilité individuelle se pose aussi la question de la responsabilité collective et de l’impact, positif et négatif, que nos écosystèmes peuvent avoir sur notre capital santé. Parce que la santé est une combinaison de facteurs et de variables multiples, sur lesquels chacun a plus ou moins la main (l’hérédité, le milieu social ou la structure familiale par ex.) la promotion et la prévention santé nécessitent une approche holistique, alliant rigueur scientifique et pluridisciplinarité. C’est la raison pour laquelle la Fondation APRIL a choisi d’explorer une dimension jusqu’ici relativement peu étudiée en profondeur en France : les sciences comportementales en santé.
« Que peuvent nous apprendre les sciences comportementales pour nous aider, professionnels du soin, mais aussi acteurs de terrain non spécialistes des questions de santé, à modifier durablement les comportements et contribuer à construire et développer un état de santé optimal des populations et des individus ? C’est ce que nous nous proposons de déterminer, au sein de la nouvelle Fondation APRIL, en étant un facilitateur de dialogue, d’innovation et d’action entre l’ensemble des parties prenantes » Céline Falco, Médecin urgentiste SOS Médecins et Présidente de la Fondation APRIL.
S’appuyer sur les sciences comportementales : une approche innovante de la prévention
« Au-delà des connaissances, des prises de conscience et des intentions, l’état de santé des populations dépend pour une large part des comportements qui seront mis en œuvre, qu’il s’agisse de comportements de prévention des risques ou de comportements favorables à la santé. Les sciences comportementales rassemblent les disciplines scientifiques qui étudient les sources du comportement humain et qui explorent les leviers qui peuvent amener des individus ou des groupes à changer leurs usages et leurs habitudes de vie. » Nicolas Fieulaine, Chercheur en psychologie sociale à l’Université Lyon 2 et enseignant à l’INSP sur l’intégration de la psychologie sociale dans la conception des politiques publiques, administrateur et membre du Comité scientifique et éthique de la Fondation APRIL.
Les sciences comportementales permettent notamment de mieux appréhender les mécanismes de prises de décision et ouvrent ainsi de nouvelles possibilités en croisant le facteur humain et la complexité du réel : leurs apports peuvent alors constituer un puissant levier d’action au service de la promotion de la santé et de la prévention.
Une fondation résolument agissante et fédératrice
« Parce que la question des changements d’attitude face à son capital santé est centrale, nous voulons mettre à profit l’apport de toutes les sciences comportementales (neurosciences, psychologie positive, sciences cognitives, anthropologie, etc.) dans une démarche active de promotion de la santé au service de tous. Nous sommes convaincus d’être à un tournant parce que les questions de santé sont résolument au cœur du débat public, parce que le grand public est à la fois saturé d’informations et en quête de réponses à ses questions, parce que notre système de soins est fatigué… Nous avons l’opportunité de faire bouger les lignes et de passer du « cure » au « care », collectivement et individuellement. En tant que fondation agissante, nous allons nous employer à être un facilitateur du changement, autour de 4 grandes missions : comprendre, agir, évaluer et éclairer » Sophie Ferreira Le Morvan, Déléguée générale de la Fondation APRIL.
La Fondation APRIL travaillera notamment sur deux terrains d’expérimentation parce qu’ils présentent un important potentiel de transformation des comportements : les jeunes de 18 à 25 ans, qui prennent pour la première fois leur propre santé en main, et le lieu de travail, qui constitue une communauté d’intérêt et d’action forte.
Ainsi, dès l’automne 2023, la Fondation s’attachera à :
● Identifier quel rapport ont les jeunes de 18 à 25 ans à leur santé, à travers des enquêtes, focus groupes et des expérimentations afin de comprendre la perception des jeunes de leur exposition aux risques santé, leur maîtrise du système de soins, leur recours aux dispositifs de prévention, leurs usages des applications de e-santé, les leviers et les freins à la prise en main individuelle de leur santé… Et d’imaginer des dispositifs pour équiper cette population pour qu’elle puisse passer à l’action en toute autonomie dans un parcours de prévention et de santé.
● Déterminer la place de la promotion de la santé et de la prévention dans un monde du travail en plein changement, via des études, des interviews d’acteurs experts et des actions ciblées, qui pourront notamment être mises en place au sein du groupe APRIL comme terrain d’expérimentation. Ces travaux permettront de croiser les regards, de réinventer les rôles de chacun et de proposer de nouvelles organisations pour développer une culture de la santé en entreprise.